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Activités paroissiales et le monde ouvrier

C’est en 1931 qu’est promulguée l’encyclique Quadragesimo Anno (Pie XI) qui met en place la doctrine sociale de l’Église prônant « la dignité de la personne humaine, le bien commun, la subsidiarité et la solidarité ». Il n’est que de citer ces qualificatif pour entrer de plein pied dans la façon de penser de celui que son évêque nomme d’abord « Curé fondateur de la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus » puis « Chanoine Honoraire du diocèse de Grenoble » (en 1942).

Des Vicaires

Un premier vicaire arrive fin 1931, Maurice Noiret qui prendra sa place dans le développement de l’Action Catholique (J.O.C., patronage de garçons, chorale). Il sera remplacé en 1937 par l’abbé Couturier qui prend la suite.

Le Communisme municipal

Les années 30 voient monter la crise économique et la misère qui l’accompagne. Au milieu de la décennie les communistes arrivent au pouvoir qui veulent mettre en place leurs idées. Ceci débouche sur le « Front Populaire » en 1936, en pleine opposition avec la doctrine de l’Église. Mgr Caillot refuse l’ordre nouveau, lui opposant celui de Léon XIII.

François Boursier qui se refuse à faire de la politique se dit pourtant désespéré. A son Évêque il dit : « Jamais je n’ai éprouvé autant l’impression d’être débordé par nos ennemis, admettons que nous obtenions un vrai résultat pour les enfants, dans ce cas il faut les suivre, les garder en donnant de l’extension à la J.O.C. et la J.O.C.F.. A ce moment nous arrivons à un obstacle insurmontable : la pénurie d’ouvriers ».

Si il n’hésite pas à dire son fait au Maire, il mène aussi la vie dure aux patrons, particulièrement à ceux de l’entreprise Gillet au sujet de l’amélioration des conditions de la classe ouvrière. Il se frotte parfois aux grévistes quand ils ridiculisent l’Église, allant jusqu’à en venir aux mains. Un de ses cousins travaille à la police, avec lui il fera entrer bon nombre de personnes dans ses services. Mais de son côté il vit dans un dépouillement complet, Monsieur Rougemond un paroissien décrit son style de vie :«  La première pièce est la sacristie, avec les vêtements sacerdotaux, puis derrière trois chambres, celle de l’abbé est une toute petite pièce avec un simili-bureau, un lit, une chambre très simple ». Ses dames de charité profitent même d’un de ses voyages pour lui refaire son matelas qui est dans un piteux état. Le reste du presbytère n’est pas luxueux , Simone Dueil précise :« la salle à manger est sans air, la lumière arrive faiblement, il n’y a aucun confort, mais l’abbé est impeccable ». EnfinMademoiselle Gresle dit : « Il vit dans la misère et l’hiver il doit casser la glace pour se laver ».

Malgré toute ces difficultés, l’abbé Boursier s’adapte. L’activité de la paroisse grandit selon la volonté papale. François Boursier voit cependant arriver avec angoisse des année que son expérience de la première guerre lui font redouter.

Au moment où la guerre éclate la paroisse semble prête à soutenir ses soldats et l’État dans l’effort de guerre.

Suite de la lecture : La guerre 1939 – 1945