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Le résistant

Introduction

Reprenons en préambule le discours de Monseigneur Lavarenne lors de l’inauguration du monument à la mémoire de François Boursier dans l’église sainte Thérèse le 17 juin 1945 : 

« La carrière de l’Abbé Boursier ? En tout cas, elle est toute simple et rectiligne, car c’est uniquement une carrière de prêtre, c’est la carrière d’un homme qui a été totalement prêtre, et qui n’a été que prêtre. J’ose dire que sa pure gloire, ce n’est pas sa mort, c’est sa vie ».

Mais ajoutons-y ce commentaire de l’abbé Robert Ploton de la Nativité, à Saint Etienne :

« Je suis prêtre et quelques-uns m’accuseront d’avoir compromis mon sacerdoce en m’insurgeant contre les directives du gouvernement établi et en favorisant la rébellion ouverte. Si c’est faire de la politique que de dénoncer les équivoques qui risquaient d’asservir les consciences aux ambitions d’un régime païen ; si c’est faire de la politique que d’accorder le droit d’asile aux persécutés raciaux et aux réfractaires du S.T.O., j’assume d’un cœur léger cette responsabilité que m’imposaient les plus saintes exigences de mon ministère. Il est évidemment regrettable qu’un certain jour, suivant la parole de Mauriac : « La politique ne se distingue plus, pour le chrétien, du combat spirituel ».

Nous avons là au travers du regard de deux de ses contemporains la vision des choses telles que pouvait les concevoir le Curé de sainte Thérèse.

Suite : La montée du danger